Inauguration


L'assemblée des notables réunis lors de l'inauguration du monument, 
le 26 avril 1913.
(Photo Coll. G. Bacquet)





Un plan plus rapproché de la tribune vue à gauche sur la première photo.
(Photo Coll. Ch. Attard)





Dans son numéro 6227 du lundi 28 avril 1913, La Dépêche sfaxienne fit un compte rendu des cérémonies qui eurent lieu à Sfax à cette occasion, et auxquelles participèrent la veuve et de la fille de Philippe Thomas.

Les divers orateurs soulignèrent l’intérêt de la découverte des gisements de phosphates du sud tunisien en ce qui concerne le développement économique et agricole de la Tunisie, mais aussi de la France.

Dans ces discours, où furent décrits la carrière militaire et le cheminement scientifique de Philippe Thomas, le grand désintéressement de ce citoyen modeste, et son attachement à la carrière de vétérinaire militaire, furent mis en exergue par la lecture de deux extraits de lettres qu’il avait envoyées à deux des orateurs :

" Certain dès lors de la valeur de mes gisements, j’informerai aussitôt de ma découverte M le docteur Cosson, Président de la Mission dont je faisais partie, et je lui demanderai de vouloir bien m’autoriser à la faire connaître par une note à l’Académie des Sciences. "

" Je le sens, la Vétérinaire gardera toujours dans mon cœur la place préférée, celle d’une bonne mère à laquelle je dois mon éducation scientifique. C’est elle qui m’inculqua la pratique de l’observation patiente, méthodique et précise, en même temps que l’habileté manuelle et l’invitation à la recherche du mieux et du vrai. "

Si Larbi Djellouli, Caïd de Sfax, conclut son discours en disant : " La fête qui réunit autour de ce monument des milliers de personnes, est bien la fête de notre pays tout entier, et plus que tout autre, le peuple arabe est heureux de s’incliner respectueusement devant celui qui fut notre bienfaiteur, Philippe Thomas. "

En fin d’après-midi, de 18 à 19 heures, l’Harmonie sfaxienne a donné un concert qui fut le début de la fête nocturne avec illumination des principales rues et de la Municipalité où se tint le grand bal qui dura jusqu’à l'aube.

MM. le Capitaine Jouin, représentant le Résident général et Graigné, Contrôleur civil suppléant, firent leur entrée dans la Municipalité, à 20 heures précises, aux accents de la Marseillaise jouée par l’orchestre dirigé par M. Wroblewski.

Ces festivités avaient été organisées par M Gérard, Vice-président de la Municipalité.