Picville - 1 -




Vers Vie


(Cliché F.C. 558 Compagnie aérienne française - Coll. Ch. Attard)



Le quartier de Picville doit son nom à M. Paul Pic, Sfaxien depuis 1868, qui planta un vignoble d’une superficie de 34 hectares en 1892, dans la zone du Contrôle civil de Sfax. Il fut président de la Chambre mixte de commerce et d’agriculture du Sud de la Tunisie en 1897. Ce quartier est situé à l’ouest de la ville arabe et s’étend jusqu’au jardin public.

Dès le début de son urbanisation on y construisit des petits immeubles d’un ou deux étages avec terrasses, souvent attenants les uns aux autres le long des voies de circulation qui le quadrillaient.






Le dimanche le Jardin public réunissait promeneurs, amoureux et boulistes !
(Photo Coll. Ch. Attard)




Mis à part quelques terrains vagues, on n’y trouvait pas de jardins autour des habitations. Il faut cependant dire, qu’à son extrémité ouest se trouvait le très beau et très vaste Jardin public limité par les routes de Gabès [2, sur notre plan], d’Agareb [3] et de Knefes [4]




 
(Photo Coll. Ch. Attard)

Partant du rond-point de Picville [5], on y accédait par une vaste allée, appelée avenue du Jardin-Public [6] que coupait la voie ferrée de Sfax à Gafsa [7]. Elle était bordée d’arbres et arbustes, laissant apercevoir, sur la gauche, le stade municipal [8] terminé en 1934 par l’entreprise Matitia, et qui fut le siège de nombreuses manifestations sportives où participèrent les élèves sportifs des différents établissements scolaires ou les adultes des divers clubs de football sfaxiens. (voir nos pages sport).
Après le stade, la grande allée se partageait en plusieurs branches, dont les plus extrêmes encerclaient un vaste domaine boisé d’eucalyptus, de palmiers, de faux poivriers, et autres végétaux, constituant un havre de verdure et de fraîcheur. Impression accentuée par la présence des deux grands bassins (fesquia) [9] contenant toujours de l’eau, mais ne servant plus de réserve d’eau pour la ville comme ce fut leur rôle dès leur construction. 





Un moulin à vent qui se situait sur un monticule touffu servait à en puiser l’eau et à la déverser dans un bassin qui lui était contigu. Cela permettait de répandre, par gravité, le précieux liquide dans tout le jardin. Quand l’électricité fut utilisable à Sfax, ce moulin à vent disparut du paysage.






Le moulin à vent et sa conduite d'irrigation
(CPA Gaulis - Coll. G. Bacquet)




L’oued Sidi Khalifa [10], quasiment toujours à sec, traversait cette zone du Jardin public. A la limite Nord de ce dernier, une route croisait cet oued. Ce lieu était la hantise des candidats au permis de conduire qui s’y exerçaient aux délices des démarrages en côte.




Un candidat au permis sur les chemins du Jardin public.
(Photo Pierre Faucon)