La ville européenne
et son évolution
(7 et fin)




Les rues Massicault, Gambetta et Dumas en direction des quais.
(CPA J. M. édit. n°9 - Coll. Ch. Attard)




Elles étaient toutes perpendiculaires au quai Mougeot, et c'est dans ce quartier que se trouvaient l'École primaire Massicault, la Banque d'Algérie et l'École Italienne. Les directeurs de cette dernière étaient en 1900 : M. Giordano pour la partie garçons, et Mlle Marulli pour la partie filles. Elle ne rouvrit pas après la fin de la guerre de 39-45. En ce qui concerne la première, il faut signaler que de 1898 à juillet-août 1905, elle était tenue par des religieuses. Dans ces locaux neufs et spacieux, luxueusement aménagés, la mission dirigée par R. Rey (voir bibliographie), signalait en 1900 qu’il y avait 8 maîtresses s’occupant de 380 élèves.





La mission de A. Rey en visite dans les écoles de Sfax en 1900
(ici, École coranique dans la médina)

(Photo extraite de "Voyage d'études en Tunisie - 1900 - Librairie Ch. Delagrave - Paris" 
Coll. Ch. Attard)




Une École israélite (école de l'Alliance) située rue Alexandre-Dumas, fut un temps dirigée par M. Vitalis Danon. (voir photo de cette école en haut de cette page).




Le marché couvert.
(CPA CAP n°69 - Coll. Ch. Attard)




Après le comblement du fond du petit chenal, entre 1920 et 1924, l'avenue Jules-Gau fut prolongée vers l'ouest. Côté mer y furent construits le nouveau marché couvert dont le minaret, suite à une décision favorable du conseil municipal en août 1935, accueillit l'émetteur de radio Sfax (alias radio André Costa) moyennant l’établissement d’un contrat de location et d’un loyer de principe ; l'immeuble Taktak (réduit de moitié suite à un bombardement), et celui de la Compagnie des ports.




En face de l’Église grecque, le long de la rue Maréchal-Foch (prolongement vers l’ouest de la rue Victor-Hugo) fut construit en 1930 - 1931 le Collège technique. 







Cet établissement, connu initialement sous le nom d’école industrielle, n’eut que deux directeurs européens : M. Ferdinand Rossignol jusqu’en juin 1949, auquel succéda M. Gilbert Bacquet qui, en juin 1956, céda son poste à un directeur tunisien (indépendance de la Tunisie).

A sa création il comprenait 3 ateliers : mécanique générale, électricité, menuiserie ; 3 salles de classe ; un internat avec dortoir, réfectoire, cuisine et lingerie ; 3 appartements pour le directeur, le surveillant général d’internat, et le concierge.  Au fil des années, de son extension, et de l'augmentation du nombre des élèves, l'importance de l'encadrement évolua en conséquence.
On peut considérer que le collège technique était la frontière toute symbolique entre ce que l’on appelait le centre ville et le quartier de Picville dont nous allons maintenant parler.