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        Le 3 mars 1884, il fut nommé membre de la Société géologique de
        France, et le 31 décembre de la même année, le ministère de l’Instruction
        publique le nomma membre de la commission de l’exploitation
        scientifique de la Tunisie. De mars à juin 1885, il y explora la
        région Sud, faisant l’importante découverte des gisements de
        phosphates le 18 avril, dans les gorges de l'Oued Selja, non loin de
        Metlaoui. Il fit une nouvelle campagne d’exploration de
        cette même région d’avril à juillet 1886.
 A partir de 1887, des distinctions et autres décorations lui furent
        attribuées en grand nombre : officier d’académie en juin
        1887 ; correspondant du muséum d’histoire naturelle en janvier
        1891 ; grand cordon du Nicham Iftikhar le 23 avril 1899 après en
        avoir été officier en mars 1891 puis commandeur en mars 1892 ; Légion d’honneur (chevalier en juillet 1891 et officier en décembre
        1899) ; vétérinaire commandant en novembre 1891, il devint
        vétérinaire principal de première classe en octobre 1895 ; la
        médaille d’or de la société nationale d’Agriculture lui fut
        attribuée en juillet 1892, et celle de la Société de Géologie de
        France en mai 1904 ; il fut fait officier du mérite agricole en
        avril 1901.
 
 Le 28 avril 1899 il reçut le télégramme officiel
        suivant :" Le ministre des Travaux publics (M. Krantz) et
        le résident de France à Tunis, inaugurant la liaison ferrée de Sfax
        à Gafsa, sont heureux de vous adresser, après visite des gisements de
        phosphates dont la découverte vous est due, les félicitations et l’expression
        de la gratitude du gouvernement français et du gouvernement tunisien.
        Votre nom restera étroitement associé à l’ère de prospérité qui
        s’ouvre pour cette région. Son Altesse le Bey a bien voulu, à cette
        occasion, vous conférer le grand cordon de l’ordre du Nicham Iftikhar. "
 
 Le 20 février 1899 la municipalité de Sfax donna le nom de Philippe Thomas
        à une de ses rues. Après son décès à Moulins, ville où il avait
        pris sa retraite, ses obsèques y furent célébrées dans la
        cathédrale le 15 février 1910. Les Sfaxiens lui rendirent très
        rapidement hommage puisque le monument à sa mémoire fut inauguré le
        26 avril 1913.
 Ayant été épargné par les bombardements alliés
        pendant la Deuxième Guerre mondiale, le buste en fut mis à bas la
        même nuit que celui de Paul Bourde. Les morceaux qui furent
        récupérés sont maintenant exposés dans une salle spéciale
        consacrée à Philippe Thomas au centre d’Instruction du service
        biologique et vétérinaire des Armées à Compiègne.
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