Le port
(Les autres produits)



Tous les produits autres que les phosphates, le sel, et entre 1926 et 1939 l’alfa, étaient chargés à partir du quai du commerce sur lequel ils étaient entreposés avant leur embarquement.




Le quai du commerce vers 1922–1923
(CPA LL n°140 - Coll. G. Bacquet)




Sur cette vue, plus ou moins cachés par les navires amarrés au dit quai on aperçoit, sur la droite un des deux hangars présents dès 1897, et sur la gauche, la nouvelle marquise en cours de construction. Ce bâtiment était destiné à abriter les produits sensibles aux ardeurs du soleil. La construction à l’étage, visible derrière la mâture du grand voilier central, abritera, une fois terminée, les locaux de la capitainerie du port.






A côté des phosphates, les autres produits exportés étaient :

- l’alfa que les bédouins cueillaient et ramenaient en vrac. Une fois pesée par le peseur public assermenté, la marchandise était vendue à la criée, puis transportée sur les chantiers où se trouvait une " presse " qui la calibrait pour en faire des " balles " cerclées d’un ruban de fer. Acheminées par train jusqu’au port, celles-ci étaient entreposées sur les quais en attente d’exportation, essentiellement vers l’Écosse, pays de fabrication de la pâte de cet excellent papier. Par rapport à son volume, le poids d’une balle était inférieur à ce que l’on pouvait supposer à sa vue. 





(Document René et Michèle Leroux)




Ainsi, lors du chargement d’un bateau, les cales étaient vite remplies, ce qui, pour arriver au tonnage demandé, exigeait le dépôt d'un certain nombre de couches de balles d’alfa sur le pont. Plus la passerelle de commandement du navire était haute, plus on pouvait en entasser.






Le quai du Commerce, largement occupé 
par l'exportation des huiles d'olive.

(CP de la Chambre de commerce et d'agriculture du Sud de la Tunisie. Coll. Ch. Attard)




- l’huile d’olive et l’huile de grignons, le chargement de ces dernières se faisant au quai du Commerce. (voir notre page consacrée à l'olive)




- des marchandises diverses : savons, éponges, fruits, poulpes secs….




Cargo en attente de déchargement en 1946.
(Document René et Michèle Leroux)




- le sel : (voir page suivante)






Concernant les importations, le charbon, le bois de construction et les produits manufacturés en constituaient le plus gros chapitre. A partir de 1948, la part des produits pétroliers augmenta au détriment du charbon. Quand l’usine de la SIAPE commença à fonctionner, du soufre fut importé.

Dans la zone portuaire entre la plage Wiriot et les bâtiments du M’Dilla, fut construite entre juin et fin septembre 1932, un centre constitué d’un dépôt et d’installations de fabrication d’émulsions de bitume et de bitumes fluidifiés. Le " Stanalfast " (pétrolier à vapeur d’une jauge brute de 2468 tonneaux pour un port en lourd de 2228 tonnes), accostant à l’appontement perpendiculaire au front de mer, dans ce qui deviendra après 1945 le bassin des Pétroles, y livra, en octobre 1932, sa première cargaison en provenance de France. Les installations ayant été mises hors service par les bombardements durant l’occupation germano-italienne, ce site fut remis en service dès août 1943, et approvisionné par les armées alliées.




le centre des bitumes bombardé en 1943
et reconstruit en 1945.




Voir aussi notre page consacrée aux mouvements du port pour l'année 1930.




Le quai du Commerce le 2 janvier 1956
(Document René et Michèle Leroux)