La reconstruction et le développement de la ville 
après le deuxième conflit mondial
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Tampon ministère









Il ne reste rien des vieux quartiers proches des remparts. 
(Photo Jean-Denis Bossoutrot - Document Jean Oï  et photo Marcel Attard au-dessous)




La partie la plus touchée de la ville était l’ancien quartier Franc. (voir nos pages consacrées aux bombardements de la ville).
En date du 10 juin 1944, le rapporteur M. Du Rochet, faisait état du fait que : - le nombre d’immeubles à démolir s’élevait à 376 : 89 en ville européenne, 227 dans le vieux quartier franc et 60 en ville arabe et en banlieue ; - 600 logements avaient été réparés ; - 500 ouvriers, prisonniers de guerre compris, étaient employés journellement par les services de déblaiement, le cubage de débris et pierres récupérés variant de 600 à 800 m3/jour ; - que des accidents étaient survenus pendant de telles opérations. Après démolition des édifices très endommagés et déblaiement, la reconstruction du quartier compris entre le boulevard de France et les remparts fut entreprise.





Les nouvelles constructions face à Bab Diwan, 
à l'angle de la nouvelle avenue de la République.
 
(Photo Gilbert Bacquet)




Une zone d’une largeur de 30 à 50 mètres, suivant les endroits, fut laissée exempte de constructions au pied des remparts du sud, dégageant ainsi la vue d’ensemble de ces derniers, et, en particulier, de Bab Diwan qui, lors de sa restauration, fut privée de l’horloge qui la surmontait et se vit flanquée ultérieurement de part et d'autre de deux nouvelles portes plus vastes.
C'est sur ces zones aux pieds des remparts que se regroupèrent autocars, voitures de louages et taxis.





(Photo Ch. Attard)





(Photo Gilbert Bacquet)




Une large avenue à deux axes de circulation séparés, partant du boulevard Jamais (route de Moulinville) et arrivant à la place Paul-Pic, devant l’entrée de la Casbah, séparait l’esplanade précitée des nouvelles constructions s’étendant jusqu’au boulevard de France dont le tracé fut conservé. 




Vue du Palais Ben Romdane, la nouvelle avenue de la République. 
(Photo Gilbert Bacquet)



La même avenue vue en sens opposé. A gauche, le nouveau théâtre,
qui sera bientôt tout à fait intégré dans la continuité d'immeubles
que l'on découvre sur la photo ci-dessous. 

(Photo Gilbert Bacquet)



(CPA Édit. Glatigny - Coll. Ch. Attard)




La rue de la République fut élargie, autorisant la circulation sur deux voies séparées par un terre-plein central, et bordée d’immeubles modernes de quatre étages avec des arcades permettant aux chalands de regarder les vitrines des magasins tout en restant à l’ombre.
 
Le nouveau théâtre, dont la construction fut financée à hauteur de 90 millions de francs au titre des dommages de guerre et par un emprunt de 40 millions, fut
inauguré le 16 janvier 1954
Sa façade s’intégrait très bien dans l’ensemble des réalisations.

Sur l’emplacement de l’ancien, on édifia un immeuble avec, le long de l’avenue Jules-Gau, un petit espace vert sur lequel débordaient les tables et chaises des terrasses des cafés.


Le nouveau Théâtre (Coll. Georges Msihid)