Le 4e Régiment de spahis
 tunisiens.
(4e RTT)



vers
Guerre

Exercice de tir des Spahis sur cette carte datée de 1912.
(CPA LL n°6410 - Col. G. Bacquet)

C’est sous le règne de Sidi Mohammed Es Sadok Bey que, le 7 février 1860, fut proclamée la loi de recrutement dite "Livre du flambeau éclatant", pour organiser l’armée tunisienne. Les hommes à incorporer chaque année étaient désignés par tirage au sort, mais avec la possibilité de se faire remplacer par un homme remplissant les conditions requises pour le service militaire dont la durée était de 8 ans. Le mauvais état des finances fit que l’effectif initial de 21 000 recrues, se trouva réduit à 1 700 hommes, encadrés par 754 officiers, en 1881.

Le 3 novembre 1882, le général Forgemol, commandant du corps d’occupation, fut chargé de la réorganisation de l’armée et, après étude de la situation, il fut nommé par le Bey, ministre de la Guerre de la Régence. Les obligations militaires furent réduites à 2 ans, et après recensement, 2 270 appelés furent retenus. La première unité mise sur pied fut la garde beylicale. C’est seulement en 1899 que toute la Tunisie fut soumise à la nouvelle législation du service militaire pour les Tunisiens âgés de 19 à 22 ans. Le 2 avril 1904 fut promulgué un décret instituant les réserves indigènes (rappel des 7 dernières classes libérées en cas de mobilisation).

Les défenseurs de la porte Bab Ghissa à Fes (1912).

Le premier régiment de tirailleurs tunisiens fut créé par décret du 14 décembre 1884 sur le modèle des 3 autres régiments existant en Algérie, et fut appelé 4e Régiment de tirailleurs algériens. En 1885, il est porté à 4 bataillons, recevant son drapeau le 13 juillet. En 1899, il compte 6 bataillons, dont un en casernement à Sfax. Le Maroc fut le banc d’essai des tirailleurs tunisiens entre 1907 et 1914. Ils participèrent héroïquement à la défense de la ville de Fez contre les dissidents marocains fin mai début juin 1912.

Les spahis de Sfax, sabre au clair.
(CPA LL n°93 - Col. G. Bacquet)