Quelques figures connues
de la vie sfaxienne

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Vie sociale, associative et sportive :

Henri Albenque 
Né à El Aroussa en 1912, ce fut un champion cycliste connu et admiré des Sfaxiens, collectionnant médailles de vermeil et d’argent de 1926 à 1944. Cheminot au Sfax-Gafsa, il fut l’entraîneur de l’équipe cycliste du S.R.S. dans les années 1950. 
Il reçut la médaille d’or des chemins de fer français.




Jean-Baptiste Fourtanier
Après son service militaire au 4e Zouave à Tunis, il s’installe à Sfax où il se marie en 1913. Blessé au bras gauche près d’Arras il fut, après la fin du conflit, employé des bureaux municipaux de Sfax, puis inspecteur des marchés. 
Passionné de musique, il fut directeur de l’école d’instruments de l’Harmonie sfaxienne, puis de celle-ci de 1936 à l’indépendance. Il créa et dirigea l’orchestre symphonique de Sfax.


Document famille Fourtanier






Georg Henriksen
Norvégien travaillant à la Compagnie " Henriksen et Larsen " (bois du Nord). 
Il participa activement à la vie sociale et sportive de Sfax, ville qu’il quitta pour rejoindre son pays peu avant le déclenchement du second conflit mondial.
La direction des établissements fut ensuite longtemps assurée par Edgar Aquilina, figure bien connue et estimée de tous les Sfaxiens.





Marguerite Louvel, née Ferry 
Malgré ses tâches familiales, s’occupa activement de scoutisme, et eut des responsabilités à la " Goutte de lait " et à la " Croix Rouge ". 
Elle suivit son mari à Tunis en 1946.




Divers :



Georges Arnould
Agent d’assurance, ayant des activités dans des domaines très variés : il était expert juridique et technique, représentant de firmes importantes (Michelin, Solvay…), gérant de domaines agricoles et d’immeubles, et membre de nombreux conseils, commissions et associations. 
Il possédait aussi des propriétés agricoles dont il s’occupait les dimanches après-midi. Il quitta Sfax, gravement malade, le 6 mars 1964.




M. Henry Bartolo
Sympathique facteur-chef aux 150 décorations, plus farfelues les unes que les autres, reçues de tous les coins du monde. Il avait fait éditer une carte postale où l’on pouvait l’admirer portant toutes ses breloques.

Document Clotilde Desira




Saint-Just, 

dessiné par Geoffroy

M. J. Bidaud alias Saint-Just 
Chroniqueur de "la Dépêche sfaxienne" (journal fondé en mars 1895 par M. Jean Revol) depuis 1921. 
Ses bulletins firent la joie des lecteurs de ce journal jusqu’à ce que sa parution cessât lors de l’occupation de Sfax par les troupes de l’Axe.
(Un homonyme, l'architecte Bideau avait, son cabinet Boulevard de France).








Rémy Berger, 
rédacteur en chef de "La Dépêche sfaxienne" croqué par Geoffroy

Georges Geoffroy 
Employé du Sfax-Gafsa, était un véritable artiste qui avait appris à dessiner entre 1907 et 1910, sous la conduite du conservateur du musée de La Rochelle. 
Il a dessiné pour les principaux journaux tunisiens (caricatures généralement humoristiques de personnalités de la politique nationale et internationale). 
Il a exécuté les dessins de 1 200 navires de la flotte française de 1856 à 1960, exposés au musée de Toulon.





(Coll. G. Bacquet)




Mohamed Jamoussi : né le 12 juillet 1910 à Sfax d’un père adepte des chants religieux et des noubas du malouf. Il apprit le chant coranique à l’école coranique. Entré à l’école franco-arabe, il obtint son certificat d’études primaires en 1926. Il poursuivit des études secondaires au lycée technique de Tunis, et en sortit diplômé en mécanique et en dessin industriel.
Cependant, sa fibre artistique s’étant manifestée, il partit à Paris enregistrer ses chansons sur les conseils de Béchir Ressaïssi de la société Baidhaphone. De retour à Tunis il n’y fit qu’un court passage et regagna Paris en 1936 où il travailla 10 ans à la section arabe de la radio parisienne. 
Il reprit alors le chemin de Tunis, puis, de 1948 à 1951, il dirigea le théâtre de l’Opéra à Alger. Il travailla ensuite au Caire, et rentra en Tunisie, après l’indépendance. Il y décéda le 3 janvier 1982.
Durant sa vie de migration, sa poésie et ses chansons ont toujours été marquées par le romantisme, la joie de vivre et l’espoir.
À Sfax, une rue et un complexe culturel portent son nom et, en 2000, la poste tunisienne édite un timbre en son honneur d'une valeur de 1 dinar.








Alexandre Kogewnikoff : Arrivé à Sfax en 1935. C’était un très bon pianiste, accompagnant souvent l’orchestre symphonique de Sfax avant la guerre. Il parcourait les rues de la ville à vélo ou à mobylette pour donner des cours de musique à ses élèves, et ce même après l’indépendance.





(Document : Coll. Ch. Attard)




Mgr Maurice Perrin : Né à Grenoble le 30 juin 1904, ingénieur de l'école des mines de St Etienne, il vient avec ses parents en Tunisie. Il entre en juin 1936 au grand séminaire de Carthage, déjà âgé de 32 ans.
Curé de Sfax de 1943 à 1947. Nommé en juin 1947
évêque-auxiliaire de l'archevêque de Carthage Mgr Gounot, il fut violemment agressé par des manifestants lors des émeutes d' août 1947 à Sfax. Il devient archevêque de Carthage le 20 juin 1953 à la mort de Mgr Gounot. Primat d’Afrique. 

Prélat de Tunis, il quitta la Tunisie le 30 janvier 1965 pour le Proche-Orient où il est nommé pro-nonce en Irak puis en Ethiopie. Rentré en France, il se retira et s'éteignit dans l'Ain le 3 octobre 1994.






Signature de Maurice Perrin

(Document : Coll. Ch. Attard)






vers reconstruction


vers communauté catholique


vers accession indépendance





Opium par Aly ben Salem

Aly ben Salem : Créateur de l’académie des Beaux Arts de Sfax en 1941 (atelier polyvalent où il enseignait aux jeunes la peinture et la sculpture), et qui fut détruite par les bombardements. 
Entré à l’école des Beaux Arts en 1930, il est un artiste peintre de talent, et aussi un créateur de mosaïques. 
Il a obtenu le prix du ministère de l’Afrique du Nord pour la miniature, et celui de la décoration du pavillon tunisien à l’Exposition Internationale de Paris en 1937.
Aly ben Salem est aujourd'hui un artiste mondialement connu et respecté pour son très grand talent.